Idées de voyages et de balades

Idées de voyages et de balades

Au pays de Châteaubriant (44)

 

Balade dans le pays de Châteaubriant.

 

 

 

C’est sous un ciel menaçant  que nous prenons la route pour le pays de Châteaubriant. Nous faisons une pause dans la commune du Petit Auverné.

 

Nous rejoignons le site « la forge neuve » sur la commune de Moisdon la rivière. Le plan d'eau est agréable et un parking ombragé est accessible, idéal pour une balade du site et des environs.

 

 

  

 

Le bourg de Moisdon la rivière.

 


 

Maison à colombage où, Charles IX séjourna en 1565.

 

 

Lieu-dit la galmelière :

 

 

Une chatellenie du XII è S.

 

 

 

Nous reprenons la route pour rejoindre le monument aux trois croix sur la route de Issé. C’est à cet endroit précis que fut assassinés en même temps sous la révolution, les trois prêtres qui célébraient les offices religieux en plein air.

 

 

 

Pour accéder au monument invisible depuis la route puisqu’il se situe en plein champ voici les coordonnées GPS :

N 47°36.554 - W 1°25.199

 

Nous repartons pour nous rendre au lieu-dit « les landelles » situé sur la commune d’Erbray. Le village des landelles, était exclusivement occupé par des potiers.

 

 

 

Après une discussion très agréable avec des habitants des Landelles, nous modifions légèrement le circuit. Nous allons directement à Châteaubriant rejoindre l’aire de service situé devant l’entrée du terrain de camping municipal, les emplacements ne sont pas très spacieux sur un terrain goudronné et sans espace vert. Les vidanges et les pleins sont gratuits, une prise électrique est disponible. Nous faisons notre pause technique et nous décidons de rejoindre à pied le centre ville pour une courte visite nocturne après le repas, la distance est de 2,3 km pour s’y rendre.

 

 

 

La nuit fut  agréable et calme, nous  quittons l'AS vers 9h30. Au programme, visite du château de Châteaubriant, la cour intérieure est accessible gratuitement et elle est ouverte de 7h30 à 20h. Devant l’entrée principale du château, un parking est disponible sur la grande place.

 

 

 

Dix siècles d'histoires se croisent au château de châteaubriant. Ses bâtiments racontent la puissance et le prestige d'une forteresse majeure des Marches de Bretagne.

 

Quand la frontière disparaît, d'élégantes façades, de somptueux escaliers et de remarquables colonnades de schiste affichent les charmes de la Renaissance.

 

Propriété départementale depuis 1853, le château raconte des histoires à découvrir.

 

Au VIII è Siècle, le territoire Breton est convoité par les Francs. Après avoir lancé une vague d'invasions infructueuses, Charlemagne met en place une zone militarisée à la frontière de la Province armoricaine pour la surveiller étroitement.

 

 

Au fil des siècles, des forteresses émergent à la limite du royaume des Francs et du duché de Bretagne formant une zone tampon appelée Marche, ou s'égrènent face à face, les places fortes  Bretonnes et Françaises.

 

Au XI è Siècle, un donjon en bois est élevé sur un éperon rocheux qui domine la vallée de la Chère et la route aux frontières de la Bretagne, du Maine et de l'Anjou.

 

A partir du XII è Siècle, la pierre remplace le bois, les batisseurs ont choissi cette topographie avantageuse qui permet d'assurer le contrôle des voies de communication.

 

Le site prend le nom de Brient, fondateur présumé.

 

A partir du XIV è Siècle, l'artillerie à feu est introduite dans les combats: canons, bombardes, coulevrines et autres pièces en fonte, puis en fer , remplacent peu à peu arcs et arbalètes, catapultes et trébuchets. Cette canonnière servait à défendre l'entrée du château sans doute grâce à une coulevrine, pièce longue et fine qui apparaît au XVè Siècle. 

 

En 1328, Philippe VI accède au trône de France. Le roi d'Angleterre Edouard III ne reconnaît pas au nouveau souverrain sa légitimité: cepandant en tant que seigneur des territoires d'Aquitaine, il doit lui rendre hommage.

 

Au coeur du château, la tour maîtresse assurant une fonction à la fois défensive, symbolique et résidentielle.

Leur relation s'envenime rapidement et vers 1340  la guerre de cent ans éclate. Succession de conflits et de trêves respectées plus ou moins, cette lutte s'achève en 1453.

 

C'est dans ce contexte que se déclenche la guerre de succession de Bretagne. Le duc Jean III meurt le 30 avril 1341 sans avoir désigné de successeur.

 

Deux prétendants s'affrontent: son demi-frère Jean de Montfort et Jeanne de Penthièvre, sa nièce épouse de Charles de Blois.

 

Durant une vingtaine d'années, la Bretagne est déchirée par une guerre civile sanglante dont l'enjeu est la couronne ducale.

Jean de Montfort est soutenu par le roi d'Angleterre et quelques petits nobles bas-bretons. Charles de Blois bénéficie de l'assistance du roi de France, son oncle et des principaux seigneurs Bretons dont Geoffroy de Châteaubriant. Celui-ci participe à la défaite de la Roche-Derrien en 1347 où il trouve la mort.

 

Sa soeur, Louise de châteaubriant hérite de la seigneurie et conserve la ligne de conduite de son aîné.

 

Charles de Blois peut donc compter sur la fidélité de Châteaubriant alors que le conflit s'enlise et que la guerre de cent ans fait rage.

 

Avec le châtelet édifié au XIV siècle, elle joue un rôle de charnière entre la haute et la basse cour défendue par la porte des champs.

 

En 1345, Jean de Montfort meurt, son fils, Jean IV poursuit le combat pour le trône de Bretagne. La bataille décisive se déroule à Auray le 29 septembre 1364.

 

Charles de Blois est tué, Jeanne de Penthièvre sa femme abandonne la lutte. La paix est enterinée par le traité de Guérande en avril 1365.

 

L'amélioration rapide de l'artillerie, contraint les forteresses à s'adapter en permanence. L'architecture défensive est constamment en retard sur les progrès de l'armement. Malgré le choix de l'implantation topographique et les conceptions défensives mises en oeuvre, les assiégés ne peuvent donc souvent compter que sur la puissance dissuasive de leur place forte.

 

Installé à proximité de Béré, la château permet d'abriter la ville et les villageois, derrière une enceinte défendue par des tours aux archères élevées dans la continuité des remparts du château.

 

Ville et forteresse, établissent des liens de réciprocité, le seigneur assure la défense des villageois qui pourvoient en contrepartie aux nécessités économique du châtelain.

 

Françoise de Dinan à huit ans quand son père, Jacques de Dinan décède.Seule héritière, elle se trouve à la tête d'une immense fortune et de nombreuses seigneuries, notamment la baronnie de châteaubriant.

C'est une femme intelligente, cultivée et douée d'une autorité naturelle. Elle se voit confier en 1480, l'éducation d'Anne et d'Isabeau les deux filles du duc de Bretagne, François II et acquiert ainsi une grande influence à la cour ducale.

 

François II, est le neveu du précédent duc de Bretagne, il  hérite du trône en 1458. Peu enclin à remplir ses obligations politiques, il préfére les plaisirs de la cour, mais il doit faire face à l'avidité des rois de France ainsi qu'aux mécontentements des seigneurs bretons.

 

A l'aristocratie Bretonne, le duc François II, préfère le conseil des princes étrangers tels que le duc d'Orléans ( futur Louis XII).

 

La future duchesse-reine Anne, naît du mariage en seconde noces de François II à Margueritte de Foix. Il est le dernier des ducs de la Bretagne indépendante.

 

Nombre de grands seigneurs se sentent progressivement exclus de l'entourage du duc.

 

Inquiets et frustrés, ils forment un complot auquel participe activement la baronne Françoise de Dinan: en mars 1487, les conspirateurs scellent le pacte de châteaubriant.

 

Brûlant de rattacher la Bretagne à la France, Anne de Beaujeu, tutrice de Charles VIII, s'invite au complot de mars 1487.

Complot immiscé  par Françoise de Dinan, par le seigneur de châteaubriant, par Jean de Rieux et une soixantaine de seigneurs bretons. 
 

Anne de Beaujeu, promettant de ne toucher, ni au duc, ni à l'intégrité Bretonne, la régente peut pénétrer en Bretagne. 

Les Français entrent en Bretagne et prennent Ancenis, Châteaubriant et Redon. Seul l'échec face à la résistance de Nantes les arrêtes.

 

L'hiver suivant, les seigneurs bretons se rendent compte de la déconvenue du pacte et se tournent à nouveau vers le duc, le roi perd les places bretonnes.

 

A une quinzaine de kilomètres face à châteaubriant, se dresse la forteresse Française de Pouancé où est basée l''armée royale de Charles VIII.  

 

"Dans la cour du château , une plaque rappelant les assassinats de Guy Moquet et de ses 26 compagons par les Nazis, le 22 octobre 1941 à la carrière des fusillés."

 

 

Le 28 mars 1488 sous le commandement de Louis de la Trémoille, l'armée royale s'ébranle. Formée de 12 000 hommes et d'une solide artillerie, elle lance une nouvelle offensive  contre le duché, la supériorité est écrasante .

 

Face aux Français, François II dote châteaubriant de 1 200 soldats placés sous les ordres de, Odet d'Aydie et de Gilles de Condest.

Les forces Françaises sont sur une plaine au Sud-Ouest du château, dans le faubourg de la Torche.

 

Les premiers assauts Français du 15 avril 1488 sont un échec, l'artillerie Française perce une brèche en deux jours par la tour de la Torche.

La vieille forteresse n'ayant jamais adaptée sa transformation face aux évolutions de l'artillerie, tombe en huit jours aux mains de Louis de la Trémoille.

 

Affaiblis par une dure résistance, les assiègés se rendent le 23 avril sans que les assaillants donnent l'assaut final. L'offensive atteint son paroxysme le 28 juillet 1488 à St Aubin du Cormier.

 

Charles VIII exige la libération des détenus Français faits prisonniers l'année précédente, une dizaine d'otages bretons sont relâchée en échange.

 

L'ordre du Roi à Louis de la Trémoille est clair " il doit abattre le château". Ce dernier  limite  la destruction aux remparts de la cité.

Après la défaite Bretonne, la lutte contre la France s'éssoufle.

 

Françoise de Dinan met à profit cette période de calme pour reconstruire son château, grâce à une indemnité de 100 000 écus versée par sa pupille, Anne de Bretagne en compensation des destructions dues au siège.

 

 

 

Après cette superbe visite du château, nous décidons de nous rendre sur le lieu des crimes commis par les Nazis en 1941.

 

La carrière des fusillés, où Guy Moquet et 26 de ses compagnons furent assassinés le 22 octobre 1941. 

 

Attention, peu de stationnement sur place il faut stationner sur le bord de la route. En revanche, en face de l'entrée, un terrain communal sert de parking.

 

Pour vous y rendre, point GPS: N 47°43.350 - W 1°20.939

 

 

 

Le lieu des exécutions, 9 poteaux, 90 bourreaux en face.

 

 

Nous rejoignons le site du Maquis de Saffré. Ce haut lieu de mémoire en hommage aux maquisards arrêtés et tués par les Allemands le 28 juin 1944.

 

 

 

Point GPS: N 47°29.829 - W 1°30.835

 

 

 

 

 

Le Terril d'Abbaretz:

 

Ce lieu est incroyable: on aperçoit ce paysage lunaire depuis des kilométres, haut de 121 mètres. 

 

 

Il s'agit en fait d'une ancienne carrière, les plus courageux feront l'ascension des 205 marches pour y découvrir une vue panoramique du secteur. Les vététistes et les randonneurs seront comblés.



13/02/2011
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